TERRARIOPHLIE :Fiche d’élevage pour le gecko Uroplatus sikorae Boettger 1913

Fiche d’élevage reptiles :Uroplatus sikorae sikorae BOETTGER 1913 et Uroplatus sikorae sameiti BOHME &IBISCH 1990(Mossy Leaf-Tail Geckos, Geckos –mousse à queue foliacée )

 

Présentation

 

Uroplatus est un genre de geckonidé endémique à Madagascar .Ces espèces se raréfient gravement ,entre autres à cause de la déforestation massive de l’Ile .La sous-espèce nominale habite les forêts d’altitude de la côte Est de l’île ,on ne la trouve plus que dans certaines zones restreintes de la forêt primaire à une altitude moyenne de 1000 mètres .Ces forêts luxuriantes sont riches en mousses et lichens et extrêmement humides ,par contre contrairement à une idée reçue les températures n’y sont pas très élevées ,avec une moyenne diurne de 18 à 21°C ,l’amplitude allant de 3 à 30°C en moyenne ,et avec une forte baisse nocturne ,les températures négatives n’étant pas rares dans ces régions .La saison des pluies s’étend de Novembre à Mars ,le reste de l’année étant plus « sec » (tout est relatif cependant) .La sous-espèce sameiti ,découverte et décrite récemment ,habite l’île côtière de Nosy Bohara et est exposée à des températures plus élevées et à une humidité constante .

 

U.sikorae est un gecko d’une quinzaine de centimètres ,avec une large gueule permettant l’ingestion de proies assez grosses ,de grands yeux bien adaptés à une activité purement nocturne avec une pupille verticale .La queue est plate et mesure environ 50% de la longueur corporelle ,elle régénère assez mal et on doit prendre le plus grand soin de ne pas déclencher de mécanisme d’autotomie ,le corps est bordé d’un bourrelet ou repli de peau permettant au lézard d’épouser parfaitement la forme du support sur lequel il se repose durant la journée .Les doigts sont munis de disques »adhésifs »(en fait de micro-structures exerçant une puissante force d’adhésion) .La coloration est variable et chaque individu est différent ,mais l’espèce présente un mimétisme saisissant avec les mousses et lichens environnants ,d’où son nom vernaculaire .On retrouve des tons de gris ,de brun ,de vert ,parfois de jaune ou de rouge voire d’orangé .Cette variation chromatique peut faire l’objet de croisements dans un but de sélectionner patrons et variantes de coloration .Cet animal est relativement lent dans ses déplacements mais ,s’il reste inactif et immobile le jour sur son support (tronc d’arbre ,sur lequel l’Uroplatus passe généralement inaperçu ),il chasse la nuit et bondit comme un chat sur ses proies .Le genre Uroplatus comprend de grandes espèces (U.Henkeli ,U.Fimbriatus ,atteignant 30 cm et à la forme comparable) et d’autres plus petites ,au corps comprimé latéralement et imitant une feuille morte (U.phantasticus ,U.malama ) .Il est fort probable qu’il reste encore à décrire de nouvelles espèces appartenant à ce genre .

U.sikorae sikorae et U.sikorae sameiti se distinguent uniquement par une longueur totale légèrement supérieure chez ce dernier et la coloration rose des muqueuses buccales ,alors que la sous-espèce nominale présente une langue rose avec l’intérieur de la bouche noir .Cette espèce est parfaitement inoffensive malgré certaines superstitions locales à Madagascar (ce sont les « diables » de la forêt) et la morsure est parfaitement indolore et bénigne .

 

Animal de compagnie ?

 

Je ne conseillerai certainement pas un Uroplatus à un débutant en terrariophilie :mieux vaut se « faire la main » sur d’autres geckonidés plus faciles ,Eublepharis macularius ,les espèces du genre Gekko voire des Phelsuma notamment .Fragile ,il nécessite des conditions d’élevage très particulières et ne supporte absolument pas les manipulations :on se contentera de les limiter aux cas d’extrême nécessité (soins vétérinaires ) .C’est donc plus un animal »d’ornement » qu’un animal de compagnie en tant que tel ,destiné à rester dans son terrarium ,hors de portée d’enfants ou d’autres animaux .Le stress occasionné par une manipulation peut en effet déclencher l ‘ablation réflexe volontaire de la queue ,voire la mort du sujet ,particulièrement en phase d’acclimatation (deux premiers mois de captivité ).

Malheureusement ,U.sikorae est encore très peu reproduit en captivité .On choisira si possible un sujet sub-adulte ou jeune adulte né en Europe (au salon international de Hamm en Allemagne ,au Gecko Meeting dans ce même pays ,ou auprès de mon ami Frédéric Cavy à Nanterre ,l’un des rares éleveurs français ) .On verra que l’acclimatation d’un sujet « sauvage » importé peut être plus délicate et la mortalité des nouveaux arrivants est un facteur non négligeable .On écartera donc les sujets affaiblis ,manquant de vivacité et peu réactifs ,ou visiblement amaigris .Le prix de ces geckos est variable selon les arrivages ,il faut compter en bourse d’échange entre 75 et 100 Euros ,jusqu’à 130 en magasin pour un individu importé .

 

Acclimatation et constitution d’ un groupe d’élevage

 

Contrairement à la plupart des sauriens ,il n’y a normalement pas d’agression entre deux mâles gardés dans le même terrarium .On pourra donc ,dans une optique de reproduction ,garder un groupe de 2 mâles pour 3 ou 4 femelles dans un espace suffisant (voir plus loin).Il est en effet plus que dommage de ne pas acquérir cette espèce sans penser à la reproduire :il reste trop peu d’individus dans la nature pour ne pas chercher à préserver l’espèce en la faisant se multiplier .Au minimum ,on constituera un groupe d’un mâle pour 2 femelles .

Pendant 6 semaines environ ,on maintiendra les nouveaux arrivants en quarantaine ,en s’assurant 1) que chaque sujet s’alimente correctement 2) que les excréments sont fermes et bien formés 3)qu’aucun signe suspect de maladie n’apparaît .On aménagera un terrarium simple ,reproduisant tous les paramètres nécessaires et pas forcément de grande taille ,(si possible même ,on isolera chaque sujet dans un petit terrarium de 30X30X40 par exemple )mais avec un minimum de décor et d’accessoires pour limiter la contamination et faciliter l’observation .Le fait qu’un lézard reste de façon prolongée au sol n’est pas bon signe :chez cette espèce arboricole ,il est naturel de se trouver en hauteur .

Les sujets importés sont systématiquement parasités .Plutôt que d’appliquer un traitement à l’aveugle ,je conseille vivement de faire analyser un échantillon de selles dans un laboratoire vétérinaire (il y en a un par département au minimum ),et de cibler ainsi les parasites à traiter .On demandera de faire une recherche parasitologique simple (œufs ,larves ),relativement peu onéreuse (à titre indicatif ,je paye environ 15 Euros pour une telle analyse ,ces laboratoires étant subventionnés –mais attention ,les labos de biologie humaine ne prennent pas en charge de telles analyses ).Pour nombre de vers intestinaux ,le Vitaminthe ®chiots/chatons à raison de 4 fois la dose de poids indiquée sur la notice est à préférer au Panacur ® en une prise ,à répéter 3 fois à 3 semaines d’intervalle .Pour les problèmes de coccidies (fréquents )on traitera aux sulfamides mais il est dans ce cas nécessaire de demander les doses à un vétérinaire compétent ,le traitement étant assez agressif et devant être répété 3 fois à 3 semaines d’intervalle pour éliminer un maximum de kystes .Il est à noter que les coccidies ne sont jamais totalement éliminées et peuvent réapparaître à tout moment (Dr. Schilliger ,comm. Pers.) .Les protozoaires du type amibes seront éliminés par 5 jours de traitement au Flagyl ®sirop enfants ,donné à la seringue(les lézards le lèchent assez facilement lorsqu’une goutte est déposée au bout du museau ) ;le Flagyl a de plus l’avantage d’aiguiser l’appétit ,à raison de 2ml/kg/jour en une prise .Après le traitement ,on procèdera à une seconde analyse de selles pour vérifier que les parasites ont bien été éliminés .

Pour éviter la déshydratation ,on pulvérisera de l’eau ou du Bio Mist®(T-Rex) directement sur les lézards .

Ceci n’est pas à prendre à la légère :seuls des sujets correctement déparasités pourront passer confortablement le cap de la quarantaine et c’est l’une des conditions pour espérer les reproduire .Plus qu’avec tout autre reptile ,l’équation parasitisme +stress =mort assurée se vérifie chez les Uroplatus .

J’ajoute qu’il est préférable de garder cette espèce seule en terrarium et de ne pas céder à la tentation d’un « bac communautaire ».On évitera à tout pris ,pour des raisons de contamination ,l’introduction d’espèces autres que malgaches (choc anaphylactique possible ).Cependant ,mon expérience personnelle a été d’introduire un couple de Hyla cinerea (rainettes vertes américaines )qui mangeaient les insectes »en trop » et évitaient ainsi que les proies ne déambulent plusieurs jours ,gênant et stressant les lézards inutilement et finissant par pourrir dans un coin .Cela n’a apparemment pas nui aux deux espèces .Il semble envisageable d’introduire des Mantella (petites grenouilles malgaches ) ou de petits caméléons malgaches type Rampholeon ,à condition d’un espace et d’une quantité de proies suffisants .

 

Terrarium

 

On privilégiera la hauteur pour ces lézards arboricoles .Pour un trio ,un vivarium de L80Xl40Xh80 est suffisant ,soit 240 litres ,on rajoutera 40 litres par individu supplémentaire .Le bac sera muni d’aérations ,suffisantes pour éviter la stagnation d’air et les moisissures dans un milieu très humide ,mais pas trop pour éviter une perte trop grande d’hygrométrie (on pourra « tester » le bac avant l’arrivée des animaux et boucher une partie des aérations avec du scotch à l’extérieur si nécessaire .Attention ,nos amis comme tous les reptiles sont les rois de l’évasion et le moindre interstice sera exploité :la durée de survie en appartement hors vivarium ne dépassera pas quelques jours .Il faut donc veiller à ne pas laisser d’espace dans lequel les lézards s’empresseraient de se glisser .Il faut également se garder de mettre à l’intérieur du bac toute source de blessure ,ces créatures excessivement fragiles ont la peau très fine :rien de pointu ou de collant donc !L’ouverture sera frontale ,par deux panneaux de verre coulissant ,évitant ainsi aux lézards l’impression de la présence d’un prédateur (oiseau surtout ) arrivant par les airs .

Le sol est constitué d’une couche de drainage de vermiculite ,au-dessus de laquelle on rajoute un mélange de tourbe pour terrarium et de terreau stérilisé ou de « soil » ,substrat tropical vendu dans le commerce .Le substrat sera recouvert de mousses lavées ,de feuilles mortes ,en prenant soin de ne pas laisser de brindilles ou d’épines pointues ,voire d’écorces utilisées pour la culture d ‘orchidées .Aucun objet dur ne sera présent (pierres …) :en effet ,lors de la chasse les lézards plongent avec une vivacité surprenante et risqueraient de s’abîmer le museau .Attention également aux polluants (pesticides ,fongicides …) qui peuvent être présents sur les feuilles ,la mousse …,tout cela étant hautement toxique pour les animaux .

Le décor comprend obligatoirement plusieurs écorces (le chêne-liège vendu en animalerie étant l’idéal ,surtout s’il présente de nombreux lichens )posées contre les parois ,on pourra de même « habiller »les parois en verre de plaques de liège compressé vendu en magasin de bricolage pour l’isolation phonique .Le liège présente l’avantage de ne pas se décomposer avec l’humidité et correspond bien aux couleurs des animaux qui pourront ainsi se camoufler correctement .LE BESOIN PRIMAIRE DES REPTILES N EST EN EFFET NI DE MANGER ,NI DE SE REPRODUIRE MAIS D’ABORD ET AVANT TOUT DE SE SENTIR EN SECURITE ET DONC DE DISPOSER DE PLUSIEURS ABRIS .

Le décor sera complété par des plantes en pot (broméliacées vendues en jardinerie )fournissant une source d’humidité et un site de ponte idéal .Les lézards viendront y pondre au pied ,formant un petit monticule qui ne devrait pas passer inaperçu car les œufs sont légèrement enfouis .On ajoutera également des branches d’un diamètre de 3 à 6 cm présentant mousses et lichens ,préalablement passées à l’eau bouillante pour éliminer les germes ,voire une ou deux plantes artificielles pour fournir des abris supplémentaires .

 

Température ,Hygrométrie et Eclairage

 

Un néon diffusant des UVA et un peu d’UVB (5% maximum )fournira l’éclairage nécessaire et créera un « point chaud » très localisé ,permettant de disposer ainsi d’un gradient thermique .Dans leurs forêts ,les Uroplatus reçoivent en effet des quantités non négligeables de rayons solaires ,il m’apparaît donc important de les simuler correctement en captivité .Les UV (marques Zoo Med ou Hagen ) feront de plus mieux ressortir les couleurs ,assureront une meilleure métabolisation du calcium ,et ,bien qu’aucune donnée scientifique précise n’existe pour cette espèce ,il est raisonnable de penser qu’ils stimuleront appétit et reproduction .Le néon sera allumé 13 heures par jour en période « chaude et humide » et 11h en période « fraîche et sèche » .Pour plusieurs bacs ,on utilisera des minuteries vendues couplées à une prise électrique dans le commerce .

 

La température est une des clés de la maintenance de cette espèce .Contrairement à la plupart des reptiles ,les Uroplatus non seulement n’ont pas besoin de grosses chaleurs mais des températures élevées leur sont extrêmement préjudiciables .Il est donc nécessaire de placer le terrarium loin des sources de chaleur (radiateurs ) qui de plus dessèchent l’atmosphère .Au-dessus de 25°C,les lézards sont perturbés ,et des pointes à 28-30°C même de courte durée leur sont assez rapidement fatales ,et il n’y a dès lors plus rien à faire .En journée ,la température doit se situer dans l’idéal à 21-23°C pour U.sikorae sikorae ,et légèrement plus pour U.sikorae sameiti ,qui n’habite pas des biotopes aussi élevés en altitude (24-25°C) .Deux thermomètres de qualité (modèles pour voiture avec sonde )sont disposés dans le terrarium pour surveiller de près ces valeurs .Les lampes chauffantes et cordons chauffants sont à bannir ,tout au plus si on met le terrarium dans une pièce fraîche utilisera-t-on des tapis chauffants de faible puissance (8 à 15W) placés verticalement et à l’extérieur des parois ,tout chauffage au sol étant parfaitement inutile .La nuit ,l’idéal serait d’obtenir de 15 à 18°C ,mais des températures de 18 à 20°C sont bien supportées .Il est à noter que dans son milieu naturel ,ce gecko continue à s’alimenter par des températures de 10°C ,qui plongeraient la plupart des autres reptiles dans une totale léthargie !

Pour réguler la température en particulier l’été ou si le terrariophile n’est pas souvent chez lui ,on peut utiliser avantageusement le système suivant :deux ventilateurs de PC placés à l’opposé l’un de l’autre et fixés à l’extérieur sur les grilles d’aération ,couplés à des transfos de 12 Volts et le tout relié à un thermostat à sonde de type Hagen ® ou Biotherm®,de manière à déclencher une ventilation dès que la température atteint 23°C dans le terrarium .Attention cependant aux gros ventilateurs qui risqueraient de déclencher un assèchement trop important de l’atmosphère .En aucun cas ,on ne laissera la température dépasser les 26°C .

 

L’hygrométrie est l’autre facteur-clé :un hygromètre mécanique sera placé dans le terrarium .Il est nécessaire de pulvériser (avec un pulvérisateur en plastique pour plantes d’intérieur ) au moins deux fois par jour ,le matin et le soir juste après l’extinction du néon .L’hygrométrie doit faire des « pointes » à 80-90% et descendre doucement en journée autour de 65%,cette phase d’assèchement de quelques heures reproduisant exactement ce qui se passe en forêt .Une hygrométrie insuffisante entraînera une déshydratation rapide .Le Bio Mist ® dont j’ai déjà parlé permet une réhydratation partielle .L’eau est bue par les lézards sous forme de gouttelettes ,et une humidité élevée assure également des mues sans problème .Ces mues sont discrètes et se font la nuit ,mais une mauvaise mue peut avoir des conséquences dramatiques ,empêchant le lézard de se mouvoir ou pire ,de chasser .Les restes de mue sur les yeux et au niveau des doigts peuvent être très délicatement enlevés après un bain à 24°C dans de l’eau additionnée d’infusion de camomille ,avec une petite pince à épiler ,mais il y a fort à parier que l’Uroplatus n’appréciera pas la plaisanterie :il vaut mieux donc cent fois s’éviter ces problèmes par le maintien d’une bonne hygrométrie .

J’avais ajouté dans mon bac une petite fontaine d’intérieur avec un faible niveau d’eau pour ne pas créer de dangers de noyade ,et cette circulation d’eau est un « plus » esthétique et hygrométrique .Attention aux brumisateurs du commerce qui pour certains modèles diffusent une brume chaude :F.Cavy a ainsi perdu plusieurs U.phantasticus .Un brumisateur »froid » ,mis en marche par tranches de 30 minutes 3 à 4 fois par jour ,maintiendra une bonne humidité et amènera un effet esthétique .Attention cependant ,le sol ne doit jamais être détrempé .

 

Nourriture

 

Le genre Uroplatus est purement insectivore .La fréquence des repas sera établie tous les deux jours et les proies introduites le soir ,après pulvérisation d’eau et extinction du néon .Les proies seront impérativement vivantes et saupoudrées systématiquement d’un complément minéral type Miner-All I® (sur commande par correspondance : http://www.miner-all.net/pricelis.htm) .On ajoutera des vitamines (type Reptivite ®)tous les 12 jours environ ,l’excès de vitamines étant aussi dangereux voire plus que la carence .

On variera les proies et on s’assurera d’un approvisionnement en insectes facile et régulier ,en animalerie spécialisée par exemple ou par correspondance (http://www.amazonie.com/1,3f3b,8305,8158a.php ) .Les proies pourront être soit lâchées en liberté dans le terrarium (enlever impérativement les « pattes sauteuses «des grillons et criquets au préalable ,avec une pince )soit données avec une pince à bout rond .La taille des proies sera idéalement égale à la largeur de la bouche des lézards .On comptera 2 à 4 insectes de taille appropriée par repas et par lézard .De même ,on évitera de collecter des insectes dans les champs traités aux pesticides ,qui concentrent les produits toxiques et risqueraient de mettre en péril la santé et la vie de vos pensionnaires .Attention aussi aux insectes venimeux comme les Zygènes .A la maison ,on pourra trouver quelques araignées et papillons de nuit .Les fourmis ou insectes volants sont à bannir .

Le régime de base est composé de grillons ,bien acceptés ,grillons domestiques (Acheta domestica) ,Grillons noirs des foyers (Gryllus bimaculatus ),grillons champêtres (Gryllus campestris ) .On pourra varier avec de jeunes criquets migrateurs (Locusta migratoria )n’ayant pas atteint la taille adulte ,les blattes fonctionnent très bien également et sont bien acceptées ,elles peuvent même aider à nourrir un lézard réticent et/ou anorexique ,on choisira de jeunes blattes de 3 cm environ ,l’espèce malgache Gromphadorrhina portentosa ou blatte siffleuse étant une proie naturelle des Uroplatus ,les jeunes Blabera fusca marchant bien également .Attention cependant ,les blattes sont des as de l’évasion et de la reproduction exponentielle ,il faut donc être très vigilant pour leur stockage et leur distribution afin d’éviter la désagréable colonisation de vos locaux par ces insectes .Il semble important de souligner que le réflexe d’attaque des Uroplatus ,très spectaculaire à observer ,ne se déclenche qu’avec des proies mobiles situées dans leur champ de vision .Les chenilles et larves de certaines espèces peuvent être données avec parcimonie et pas trop souvent ,en raison d’une trop forte teneur en lipides et d’un phénomène bien connu d’accoutumance(les lézards devenant « accros » et refusant toute autre proie par la suite) ,comme les vers de farine (Tenebrio molitor ,à donner « blancs » sans leur habituel revêtement marron de chitine dure et peu digeste ,les morios (variante « géante » des précédents ,Zoophobas morio ),les teignes de ruche faciles à touver au rayon pêche des supermarchés (Galleria mellonella ),les larves de cétoines (Cetonia ),et caetera .Parmi les proies qu’on peut ramasser au jardin ,à condition qu’elles soient vierges de toute contamination chimique ,les sauterelles vertes ,petits criquets ,perce-oreilles ,mantes religieuses rencontrent un certain succès .

Pour des individus voraces ou affaiblis ,on pourra essayer les souriceaux roses ;j’ai tenté l’expérience à maintes reprises ,les souriceaux encore vivants sont bien acceptés ,par contre les souriceaux décongelés du commerce sont soit ignorés même agités au bout d’une pince ,soit régurgités peu après l’ingestion .Etant donné qu’il s’agit là d’une nourriture riche ,on n’en donnera que tous les 8 à 10 jours grand maximum .Il faut surveiller l’obésité possible des lézards et réguler le nourrissage en fonction .De même ,il faut nettoyer le bac très régulièrement pour enlever proies mortes ,excréments et urates (urines blanches et solides émises en même temps que les excréments ),la prolifération bactérienne étant énorme dans ce type de milieu .(N.B ; il faut aussi envisager un nettoyage et une désinfection complète du bac tous les 3 à 4 mois ,décor compris ).Le gavage d’individus refusant de se nourrir est très périlleux avec les Uroplatus et ne doit être envisagé qu’en dernier recours ,l’opération générant un stress potentiellement mortel .Dans certains cas ,les lézards acceptent quelques gouttes de miel ou de pulpe de fruits (banane ,papaye)déposées au bout du museau .

 

Reproduction

 

Comme je le soulignais précédemment ,obtenir la reproduction d’une telle espèce menacée doit être une fin en soi .

Il faut simuler des conditions climatiques naturelles s’approchant de ce qui règne à Madagascar :un printemps et un été plus frais et plus sec (encore qu’il ne s’agisse que d’une période de repos avec une baisse de 2 à 4°C dans nos terrariums )et un automne/hiver plus « chaud » et humide (cf.les valeurs données en référence ) .Les accouplements ,pouvant durer plusieurs heures ,commencent au début de la période « chaude et humide » (on pourra inverser les saisons dans notre hémisphère sans dommages),ils sont assez peu violents contrairement à ce qui se passe chez beaucoup de geckos :le mâle saisit avec sa gueule la nuque de la femelle et introduit l’un de ses deux hémipénis dans son cloaque .On veillera à ne pas mélanger les gênes des deux sous-espèces .

Il suffit d’une seule fécondation pour 3 à 5 pontes par an .Les pontes débutent environ un mois après fécondation (attention :accouplement n’est pas  nécessairement synonyme de fécondation ,il peut y avoir plusieurs accouplements successifs ) et sont espacées de 4 semaines environ .

Les œufs sont extrêmement fragiles et ,n’ayant pas la même structure interne que des œufs d’oiseaux ,ils ne DOIVENT EN AUCUN CAS ETRE RETOURNES .Ils sont pondus par deux (un œuf unique étant parfois pondu ) et se trouvent soit enfouis dans le substrat (cas général ),soit collés à un support (écorce) ,dans ce dernier cas il faut découper le support .

L’incubation se fait sur de la vermiculite humide mais pas détrempée ,ou mieux sur des granulés d’argile (F.Cavy ,comm. pers) .Le diamètre des œufs est d’environ 15 mm .Des températures plus hautes donneront une majorité de mâles ,mais l’incubation à « haute température » présente des risques élevés de mortalité des embryons .

L’incubation peut être réalisée dans des boîtes à grillons placées sur un tapis chauffant de faible puissance (8W) dans une atmosphère saturée d’humidité .La température idéale d’incubation est de 23-24°C .En-deça et au-delà ,la vie des embryons est en jeu .L’incubation dure une moyenne de 75 jours ,variant avec la température moyenne d’incubation .

Les juvéniles sortis de l’œuf mesurent 6 cm environ et doivent être élevés séparément ,dans de mini-terrariums de 20X20X20 cm ,un espace trop grand rendant périlleuse la localisation des proies et donc l’alimentation .Ils sont excessivement fragiles et sujets à la déshydratation et aux hausses de température ( on peut les maintenir à 22°C le jour maxi ,18°C la nuit ),et se nourrissent 4 à 5 jours après la première mue .Ils se monnayent une centaine d’euros pièce sur le marché spécialisé (bourse d’échange ),mais il est préférable d’attendre qu’ils aient quelques mois pour vendre des spécimens viables .

Budget

 

Pour démarrer un élevage avec un trio ,le coût cumulé des animaux ,du matériel et décors nécessaire plus les frais vétérinaires peut se chiffrer aux alentours de 800 Euros .Ce chiffre conséquent doit être tempéré par le fait que les pontes d’une seule année ,lorsque ponte il y a et que l’incubation se passe bien ,peut largement rembourser l’investissement de départ .On pourra trouver des débouchés pour la vente des juvéniles dans la presse spécialisée (Reptil Mag , ou Le bulletin de liaison de l’AFT contact :Reptilarium-50170 Beauvoir ) et sur les nombreux forums d’internet ,il y a une réelle demande pour des spécimens nés en captivité de cette espèce .

 

Statut légal

 

Les espèces du genre Uroplatus ne sont pas soumises à une réglementation particulière mais sont sous surveillance lors d’échanges internationaux en vue d’un éventuel classement en espèce réglementée (Annexe D du règlement européen 338/97 et son décret d’application) .Leur commerce ,la détention et l’élevage sont donc parfaitement libres à l’heure actuelle ,ceci dit un élevage à grande échelle(nombreux spécimens ) avec commerce de juvéniles issus de sa propre reproduction peut nécéssiter l’obtention d’un certificat de capacité ,procédure lourde gérée par les Directions départementales des Services Vétérinaires (DDSV) .Il n’ y a pas par contre besoin de Permis CITES .

 

Résumé

 

Les deux sous-espèces d’Uroplatus sikorae ,geckonidés de Madagascar ,sont attractives et uniques autant par leurs mœurs que par leur apparence singulière .Ceci dit ,il s’agit d’animaux fragiles ,très dépendants du milieu extérieur ,donc à déconseiller aux débutants .La clé d’une bonne maintenance réside principalement dans 1)DES TEMPERATURES BASSES BIEN MAITRISEES 2) UNE HUMIDITE CONSTAMMENT ELEVEE .La reproduction est moyennement difficile et peut être menée à bien par un amateur suffisamment documenté et expérimenté .L’alimentation est similaire à de nombreux lézards insectivores et ne pose pas de problème majeur ,dès lors qu ‘on a une source fiable et régulière d’approvisionnement .L’investissement par contre est non négligeable mais peut aboutir à des frais zéro à terme voire à une certaine rentabilité si l’élevage est planifié rationnellement et avec soin .Il est crucial ,pour la survie de l ‘espèce ,que des amateurs tentent la reproduction à travers la constitution de petits groupes d’élevage ,voire d’un réseau de passionnés .

 

 

 

Bibliographie

 

-Liens Web :voir le site de la Global Gecko Association (en anglais) donné sur ce blog .

-F.W.HENKEL et W.SCHMIDT ,Geckoes ,Krieger Publ.,Malabar,Fl,USA ,1995

-S.SVATEK ,S.VAN DUIN ,Leaf-Tailed Geckoes :The genus uroplatus ,Brahmer Verlag ,Hildesheim(D) 2001

-Collectif ,Les lezards ,encyclopédie de la terariophilie volume 3,Ed.Animalia 2002

 

ENGLISH VERSION :

Captive care and breeding of the Mossy Leaf-Tail Gecko :

-Uroplatus sikorae sikorae ,BOETTGER 1913

-Uroplatus sikorae sameiti ,BOHME & IBISCH 1990

 

By Hervé Saint Dizier ,Caen ,France

 

Taxonomy :

 

Class :Reptilia ,Order :Squamata ,Sub-order :Sauria ,Infra –Order :Gekkonomorpha ,Micro-order :Gekkota ,Family :Gekkonidae ,Tribus :Gekkonini ,Genus :Uroplatus

 

Introducing both subspecies and their biotope :

 

The genus Uroplatus is endemic to Madagascar and the coastal islands .The nominal subspecies inhabits the remaining patches of the Eastern rainforest at an average altitude of 3,000 feet .These luxuriant primary rainforests have a very damp climate with rather cool temperatures (average 70°F ,mean range 35-80°F) .There is an alternance of a “dry and cool” season and of a “rainy and warm” one (November-March) ,mating taking place during the first weeks of the latter .The subspecies sameiti ,dwelling on the coastal island of Nosy Bohara ,is exposed to a constantly damp climate (hygrometry above 80%)and to slightly higher temperatures ,in the low 80s .It is thus a little more tolerant to heat peaks in the vivarium .These geckoes rest on tree trunks during the day ,their legs stretched alongside the body and their heads generally oriented downwards .Their dermal flaps all along the body and legs give them a perfect and shadeless camouflage ,along with their basic brown-grey colour enhanced by lichen- or moss-like patches with various hues of green ,grey ;even yellow ,orange or red on some individuals .Their patterns are unique and there is no individual perfectly similar to the other .Furthermore ,The colour and pattern of the young seem totally independant from those of the parents (F.CAVY ,pers.comm.).Their mimicry with rough bark is absolutely stunning ,males tend to be more bark-like than females .They are active at night ,jumping on moving prey in a quite spectacular manner .

Uroplatus sikorae is a mid-size uroplatus (average SVL 4 to 5 inches ,total length up to 8 inches for the sameiti subspecies ).It has a broad mouth enabling it to swallow large prey items ,a long ,rounded snout ,big protudent eyes with a yellowish mottled iris pattern and a vertical cat-like pupil .The eyes are often lined with a bright yellow circle .Endolymphatic calcium sacs are commonly seen in captive individuals .The tail is flat ,leaf-like ,made of dermal tissue and counting for about 40% TL .They can throw off the tail completely ,always the entire tail but never a part of it as some other geckoes do ,in order to escape some threat ,but it never regrows as the original .The belly is often spoted with black tiny points and brick red hues are not uncommon .The body has a “triangular” section being dorsoventrally flattened ,legs are stout enough to enable it to jump quite far and fingers end up with rounded “adhesive” structures made of microscopic hair called setae .

Sexing the adults is unproblematic,as the males display huge hemipenal bulges .There are no femoral pores on this species .

U.sikorae sikorae and U.sikorae sameiti can be distinguished by the colour of their buccal mucous membrane :it is black in the nominal subspecies and pink for U.s.sameiti .It is said (SVATEK and VAN DUIN ,2001) that some individuals in the area of Montagne d’Ambre (Northern Madagascar )reach lengths of 9 inches ,thus building up a “giant morph” .

Longevity in good captive conditions may reach 7 years .

 

Acclimatation

 

Uroplatus sikorae is a very delicate species ,especially as regards humidity and temperature .It simply does not stand high temperatures ,and a fast death can be expected if exposed to more than 80°F for only a few hours .Wild-caught specimens are also heavily loaded with a broad variety of parasites .Amoebas are treated with metronidazole ,coccidia with sulfamides ,intestinal worms with Vitaminthe for puppies and kittens .A fecal sample should be taken to the closest vet laboratory on the first day of arrival ,to identify the nature of the parasites and the appropriate treatment .

Each newly bought specimen should be individually quarantined for a month at least and rehydrated with frequent spraying of the vivarium .Bio-Mist (T-Rex )spray may also help .

These animals are particularly subject to stress ,and handling them is definitely not a good idea .They are good display lizards but handling should be strictly limited to necessary operations like a veterinarian treatment .Too much stress unavoidably kills them on the short term .

Although cohabitation with other species does not sound a good idea ,small tree frogs in the vivaria like Mantella sp (a Madagascan genus).can be helpful to eat wandering crickets which have been ignored by the Uroplatus .I have experienced this with Hyla cinerea ,with no health problem for both ,they avoided also the accumulation of dead rotting crickets in hidden spots of the tropical vivarium .

I undeline that males are not aggressive towards others of their gender ,thus they can be housed together with females without any risk of aggression .

 

Vivarium

 

Glass tanks taller than they are long are perfectly suited for Uroplatus .I kept a trio in a 32x16x32 terrarium .Ventilations should be sufficient to prevent dampness stagnation and the apparition of mould and rot ,but care should be taken not to allow the vivarium to dry up too much during the day .

The substrate is made of a bottom layer of small clay balls or vermiculite to retain humidity and drain excess water at the same time .Expansed coconut fibers ,or sterilized peat ,makes up the second layer .On the top of the substrate ,dead leaves and rainforest moss with different colours are arranged and flattened so as to prevent crickets from hiding under them .Chestnut tree dead leaves make an excellent optical effect .As uroplatus vividly dive on prey ,no stone ,nor hard or sharp item should be present in the enclosure .

Decoration must include several rough cork bark pieces arranged vertically ,climbing branches about an inch diameter ,preferably with mosses and lichens on them .

Plants like bromeliads ,orchids ,live moss ,small ficus species should also be used to retain humidity and to provide the animals with suitable egg-laying sites .Grey lichens (Usnea sp.)which hang from tree branches found in the SE of United States forests are an excellent visual complement .

A small fountain with a pump ,the sort of which can be found in a decoration shop,is a good idea .I never leave a cup of stagnant water in the vivarium nor do I use misting units which give off a warmed mist .A cold misting device can nevertheless be used ,and it is both pleasant for the animals and ofr the optical pleasure of the keeper .

A neon tube with 5% UVB is ,in my opinion ,useful at least for the plants and I am convinced that the animals receive a non-negligible UV dose while resting on tree trunks at daytime in the wild .So it seems accurate to provide them with UV light in captivity too .It will also create a very localised “basking spot”,appreciated by gravid females for instance .Day-and night rythm should be 13 hours of lighting and 11 hours of darkness in he “hot and wet” season ,the reverse during the resting “dry” period .

Heating devices are perfectly useless if the vivarium is kept inside a house or a flat ,they are on top of that dangerous for the animals .If the reptile room is very cold ,8 to 15W heating carpets arranged vertically outside the reptiles environment can be used .The whole installation should also be kept away from everything that dries up the atmosphere like radiators .Above 80°F ,the Uroplatus face a thermic stress ,deadly temperatures begin at about 85°F .The ideal day range is 69-73°F and 60-67°F at night during most of the year ,and 78°F is fine in summer .

An Uroplatus exposed to high temperatures is unavoidably condemned to death .

If the reptile room is too hot in summer ,computer 6 volts fans can be arranged on the outside part of the ventilations .They can be coupled to a thermostat starting the fans at about 76°F .The fans can be found in computer shops for a low cost and they need to be coupled with 110 or 220V->6V transformers .For U.s.sameiti ,temperatures should range from 76-82°F during the day and in the low 70s at night .This can be reached by night “black light” low wattage bulbs with a fine mesh protection or a heating mat arranged in the outside of the back pannel .

The vivarium should be sprayed twice daily ,in the early hours of the morning and in the evening as lights are switched off .Spraying must be abundant but it is not a good idea to turn the substrate into a swamp .The ground should never be soaked .Animals only drink in this way and can be directly sprayed with a hand sprayer as used for house plants .Hygrometry should slowly go down during the day and coming to a peak again at night .Uroplatus with insufficient humidity soon dehydrate and meet severe shedding troubles :it is much better to avoid this than risking the death of the animals by stress after a bath to remove the exuvia or starvation because they cannot hunt any longer .

 

Food and Feeding

 

Uroplatus sikorae are mainly insect-eaters .Dead prey will never be accepted ,as far as my experience goes .For lean animals or gravid females ,a living pink mice a month is benefic .They also love small snails and can thus absorb the calcium from snail shells ,which is good for pregnant females or just after egg-laying .As I live in France ,it is not difficult to ask a snake breeder for a few juveniles ,but care should be taken if the snails are collected in an environment sprayed with pesticides .The best size for snails is around ½ inch (shell diameter) .

All food insects are properly gut-loaded and given every two days .I don’t use a feeding dish ,I prefer leaving the insects wandering in the vivarium or giving them with tweezers .They are generously coated with Miner-All I on every feeding and every fornight I add extra vitamins in a small amount .Young cockroaches (Gromphadorrhina portentosa ) are among the natural preys in the wild and are helpful if the geckoes are reluctant to eat during the first weeks (P.Gerard ,1999 ).The basic “meal” is 2-4 adult crickets per individual .Bimaculatus ,grasshoppers ,cockroaches ,waxmoths larvae ,morios are equally accepted and i tend to vary the type of insects as much as possible in order to avoid the animals to become weary of their cricket diet .Uroplatus are voracious eaters once acclimated and should be somehow restricted if they happen to grow too fat .

 

Breeding

 

As I previously said ,courtship begins shortly after the beginning of the rise of temperatues and humidity .A resting period in the winter month (for the North hemisphere ) is therefore necessary ,as well as for the welfare of the animals .Mating is gentle and I did not witness any biting from males .Tails are put under one another and the whole lasts about one or two hours ,always in the evening after the lights have been switched off .

There are 3 to 5 clutches a year ,and amphigonia retardata enable the females to be fertilized for several clutches .Eggs are either buried in the substrate ,or in the pots holding the plants ,and are rather soft-shelled ,about ¾ inch long ,and bright white .Female roll them between their hind feet to make earth particles adhere to their surface ,and they do not make a small mound to bury them .So the hand of the hobbyist should search regularly in the substrate for eggs .Clutches occur at a 4-6 weeks interval and females should be well-fed (snails ,pink mice )and supplemented with high doses of calcium afterwards .Eggs ,without being turned ,are transfered with care into an incubator as they are very fragile .Young females tend to lay a single egg but two is the common rule .The incubator is made of a plastic cricket box filled with small clay granulate (my favourite ) or vermiculite ,laid on a weak-powered heating device (carpet or cable ) ,15W is sufficient .Eggs are half-buried in the substrate which must be very wet .Heating is stopped at night for 10 hours and during the day the incubation temperature vary from 72 to 78°F and a constant hygrometry of 85%-90% .It is harmful for the eggs to receive drops from condensation,so a system inside the box with sloping plastic surfaces driving the condensation water in the bottom of the box is useful .Babies hatch after an average incubation duration of 75-90 days .Their basic requirements are the same as for adults but they are extremely fragile ,measuring around 2 inches (SVL ) and should be transfered in 8x8x12 inches individual terrariums for a better monitoring of their health and growth .They are not offered vitamins until 3 months old and their basic diet is made of small crickets coated with Miner-All I and sometimes tiny snails offered every evening .They are even more vulnerable to the lack of humidity and high temperatures than the adults ,so it is better to keep them under 75°F .They should not be sold in the hobbyist market before attaining 4 inches TL and being regular eaters .

 

Legal status

 

Since October 2004 ,all Uroplatus species are considered as endangered by the Washington Convention ,thus being classified as Annex II of the treaty .For all imports ,a CITES number is necessary ,except within the European Union countries .Captive-bred specimens should always be bought with a bill mentionning the name and address of the breeder .The European regulations also place it in Annex B of the UE 338/97 law and its statutory order 990/97 .

 

Résumé

 

Uroplatus sikorae’s both subspecies are attractive and popular among gecko hobbyists but one should keep in mind they are fragile and endangered animals ,so captive breeding must be a priority ,i.e. it does not make any sense buying a single animal .Beginners should avoid this species .The keys to a successful maintenance and breeding are :low temperatures ,a resting period ,high humidity ,removing parasites shortly after the purchase and a varied diet ,even though they are easily fed with a variety of preys .They should be offered an arboreal vivarium which can be a very esthetic piece in the reptile room .They are exceedingly suceptible to stress and shun handling at a high degree .A 1:2 or 2:3 breeding group will be a solid basis for the establishment of a long-term breeding project .High mortality in captivity should not turn away real passionnates of this outstanding gecko .

 

I would like to thank personally Frederic Cavy from Nanterre ,France ,an Uroplatus breeder who has become a kind friend and respected advisor for my animals ,Neil Meister and John Rudge from the GGA for their kind and precious help ,and Marie Lemaitre who shares my life and my passion for animals .

 

Bibliography :

 

-article available in full length in the French langage on my personal website :http://www.spaces.msn.com/members/thorrshamri

-F.W.HENKEL and W.SCHMIDT ,Geckoes ,Krieger Publ .,Malabar ,FL ,USA ,1995

-S.SVATEK and S.VAN DUIN ,Leaf-tail Geckoes :the genus Uroplatus ,Brahmer Verlag ,Hildesheim, 2001

-R.AULIO ,L.SCHILLIGER et al ,Les lézards ,encyclopédie de la terrariophilie Vol.3 ,Ed .Animalia ,Bergerac 2002

-P.GERARD , L’élevage des geckos diurnes et des Uroplatus ,Ed.Philippe Gérard ,Paris 1999

 

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6 commentaires pour TERRARIOPHLIE :Fiche d’élevage pour le gecko Uroplatus sikorae Boettger 1913

  1. Jonathan dit :

    Thor : ou comment marier le paradoxe du savant au frustre :DMdrrrrrrr

  2. Marie dit :

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